La rue de Boigne

Un peu d'histoire

C'est le Général de Boigne (1751-1830) qui par un don de 300 000 Livres neuves du Piémont a lancé en 1822 la percée de cette majestueuse rue à portiques pour faciliter la traversée de la ville.

Reliant le château aux boulevards, elle constitue une véritable trouée dans la vieille ville et elle a été agrémentée dans sa partie centrale de portiques suivant la mode de Turin, la capitale du Royaume, pour rendre ses commerces attractifs en toutes saisons.

Ce chantier colossal, qui a duré près de 15 ans, a été conduit par l'architecte tessinois Bernard Trivelly, beau frère du Général de Boigne, avec l'aide sur la fin de l'architecte du Roi Ernest Melano.

Très vite, la rue est devenue le lieu où les Chambériens et voyageurs de passage aiment à se promener, faire en quelque sorte la passeggiata si prisée à Turin.

A Chambéry, on dit qu'on "fait les portiques".

L'extrémité gauche de la rue (en remontant depuis le château) à proximité de la fontaine des éléphants a malheureusement été détruite par le bombardement du 26 mai 1944 et reconstruite en gardant les mêmes volumes.

Situation actuelle. Voeux des Amis du Vieux Chambéry

La rue est en mauvais état, surtout au niveau de ses sols où les trous importants voire dangereux se multiplient. Les portiques ont aussi besoin d'un toilettage approfondi. Une réfection totale s'impose.

Le problème est bien sûr budgétaire car une réfection des sols entraîne la reprise des réseaux souterrains mais il est aussi stratégique : comment concilier un chantier et la circulation sur une voie aussi empruntée ? Il est enfin administratif car les portiques ne sont pas propriété communale, ils appartiennent aux commerçants.

Cependant, pour les Amis du Vieux Chambéry, la réhabilitation de la rue de Boigne, principale artère de la vieille ville reliant les deux monuments phares de la ville, à savoir le château ducal et la fontaine des éléphants, est primordiale. Compte tenu de sa fréquentation, cette rue ne peut pas rester dans cet état.